I- L'inspiration des écrivains sacrés
1. De simples hommes
Le Livre se distingue de tout autre livre : 40 écrivains pendant 16 siècles, pour concourir au miracle dont Dieu est l’auteur. Sa main, magistrale et souveraine, utilise, sur le clavier de l’humanité, les touches aux caractères si distincts. Il choisit des hommes d'origines et de milieux divers pour révéler ses desseins.
Moïse est instruit au palais, dans toute la science de l’Égypte. Amos est un simple berger. Esdras est scribe, tandis que les apôtres Pierre et Jean, pêcheurs, sont "des hommes du peuple sans instruction" (Actes 4.13). Paul, quant à lui, éminent théologien juif, est un citoyen romain cultivé.
2. Des prophètes inspirés par le Saint-Esprit
Les "oracles de Dieu" ont d’abord été confiés aux Juifs (Romains 3.2). Car c’est "par la bouche de ses saints prophètes" que "Dieu a parlé anciennement" (Actes 3.21b). Fidèles dispensateurs de la Parole (1Pierre 1.11), ces hommes furent divinement "poussés" par Dieu (poussés, littéralement portés). 2Pierre 1.21
L’Esprit a aussi parlé aux apôtres qui ont reçu de Dieu tout ce qu’ils ont enseigné (2Pierre 3.2; 1Corinthiens 11.23a). Paul dit n’avoir reçu l'Évangile d'aucun homme, mais par "une révélation de Jésus-Christ" (Galates 1.12).
Le verset de 2Timothée 3.16 déclare que "toute l’Écriture est inspirée" (en grec, soufflée). Ainsi Dieu inspire les hommes -donc souffle sur eux- pour qu’ils consignent par écrit, la révélation de ses paroles. L’Écriture est infaillible, car elle est la vérité divine. Jean 17.17
II Le témoignage de Jésus
1. Jésus authentifie l’Ancien Testament
Par ses citations, celui qui est lui-même la Parole divine faite chair -Dieu dès le commencement (Jean 1.1-2)- fait référence une douzaine de fois à l'AT, comme Parole de Dieu. Citant les prophéties le concernant, ou en reprenant des paroles de Dieu de l'AT, Jésus accorde par-là, l'autorité divine à l’Écriture.
2. Jésus assoit son autorité sur la Bible
Il n'est pas venu abolir la Loi (l’Écriture) mais l’accomplir (Matthieu 5.17). Il s’en sert donc, pour l’enseignement ou dans les controverses, comme seul critère de la vérité.
Il l’utilise comme épée contre Satan (Matthieu 4.4-10), comme argument contre les pharisiens (Jean 8.17), ou comme preuve de sa divinité (Matthieu 22.43), etc.
D’une manière absolue, Jésus s’est toujours appuyé sur toutes les Écritures, pour authentifier sa nature divine et sa mission rédemptrice (Luc 24.44b). Luc 24.27
III Sa valeur éternelle, sa suprématie absolue
1. Son éternelle jeunesse
La Parole divine est éternelle (Psaume 119.89). Cela confère une puissance de vie surnaturelle à cette "semence incorruptible… parole vivante et permanente de Dieu" (1Pierre 1.23). Luc 21.33
2. Notre attitude envers la Parole
Jésus lui-même nous recommande de bâtir les solides fondations de notre vie sur ses paroles, qu’il compare au roc. Matthieu 7.24-25
Les chrétiens de l’époque apostolique lui accordent, dans son intégralité, une infaillibilité absolue (2Pierre 1.16, 19-21). Elle n'est pas la parole des hommes mais la Parole de Dieu immuable, que rien ne peut égaler.
En conséquence, il ne sera permis à aucune "prophétie" d'ajouter ou de retrancher quoi que ce soit au Livre. Apocalypse 22.18-19
La prophétie édifie mais ne peut se substituer à la doctrine, ni la contredire. "Dieu m'a dit" est sans valeur devant "Dieu a écrit", et doit donc se soumettre à la Parole, qui fait autorité en la matière.
Aussi, pour lui permettre de déployer, en nous, toute sa puissance, nous devons l’aimer et la recevoir avec douceur (Jacques 1.21), avec foi (1Thessaloniciens 2.13b), avec un esprit d'obéissance à ses exigences, et cela, en plaçant sa Parole au-dessus de tout (Marc 7.8-9).