Quand sa justice réclamait la peine capitale, la toute-puissante Rome a dressé des milliers de croix, sur les voies qui menaient à son vaste empire, assoiffé de conquête.
Pourtant, depuis deux mille ans, l’Histoire retient une croix -une seule- sur laquelle fut supplicié un jeune Juif d’environ trente-trois ans, livré par Pilate, le lâche procureur romain, au bon vouloir des religieux et d’une foule en délire, à Jérusalem. L’empreinte de cette croix sur les générations est indéniable. Elle contient trois particularités.
La croix a un sens, c’est-à-dire une signification
Nous savons que la croix n’est ni un bijou ni un objet de superstition, aux vertus magiques… C’est un simple bois rugueux, l’instrument de torture pour condamner à mort Jésus. C’est du sang versé par celui que Jean-Baptiste présenta comme l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. La passion -parodie de justice, torture, mort du Christ- est selon l’Évangile, la volonté des Juifs et des Romains :
Ils crièrent : "Crucifie, crucifie-le" (Luc 23.21 ; Marc 15.13) … Vous l’avez crucifié, vous l’avez fait mourir par la main des impies (Actes 2.23 ; 4.10).
L'Écriture met aussi en évidence notre responsabilité, la vôtre, la mienne :
Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. A peine mourrait-on pour un juste. Quelqu’un peut-être mourrait pour un homme de bien. Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous (Romains 5.6-8).
Ce sont nos souffrances qu’il a portées, de nos douleurs il s’est chargé… Il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités (Ésaïe 53.4-5).
Enfin, et avant tout, c’est Dieu lui-même qui a frappé Jésus, qui fut, comme le consignent les Actes des Apôtres, livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu. Un Dieu en colère, dans sa justice, doit punir son Fils innocent, au moment où celui-ci s’identifie et se substitue à l’homme coupable.
Nous l’avons considéré comme puni, frappé de Dieu, et humilié… Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui (Ésaïe 53.4-5).
Christ… devenu malédiction pour nous, car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois (Galates 3.13).
La croix est donc le tribunal divin devant lequel Jésus comparaît pour régler la dette du péché. Il est né pour s’y rendre. Lui, il savait quand, comment, où et pourquoi il allait mourir. Ne s’en est-il pas entretenu avec ses disciples, en plusieurs occasions ?
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